Histoire et patrimoine

Découvrez en plus sur les origines de Bracieux.

Population : 1 255 habitants (recensement de 2011), soit une densité de 425 habitants/km²

Superficie : 2,95 km²

Altitude : de 74 à 89 mètres

Situation : longitude : 1°32’33 » Est ; latitude : 47°32’58 » Nord

Distance : 17 km de Blois et 170 km de Paris

L’animation commerciale des marchés de Bracieux est connue « depuis des temps immémoriaux », affirmait le maire de la commune il y a déjà 150 ans !

Situé à la fois sur des chemins antiques (sur une voie romaine, affirment les anciens) et sur le chemin des boeufs (qui remontaient de Poitiers à Paris), le village de Bracieux est réputé pour ses marchés et ses foires depuis le Moyen-Age.

Encore aujourd’hui, Bracieux entretient la tradition et accueille sous la Vieille Halle : un marché traditionnel le jeudi matin, un marché du terroir le dimanche, des marchés d’artisanat d’art en période estivale, deux foires annuelles aux antiquaires, etc…

Bracu, Bracilum, Bracidus, Bercili, Braceolis, Bracieulx, Brassieu ou Brassieux ? Quelle est l’origine du nom Bracieux. La réponse n’est pas simple… Denis Enters se penche sur le sujet.

Toutes les fiches de présentation de notre commune donnent comme origine du nom de celle-ci le terme gallo-romain Bracu qui signifierait : boueux, petits bourbiers, … appellation sans doute liée à l’emplacement du village situé entre les différents bras des deux rivières présentes – le Beuvron et la Bonnheure.

Beaucoup pensent que Jules César, dans la Guerre des Gaules, aurait le premier évoqué Bracieux puisqu’un Bracilum apparaît dans ses écrits… Donc Bracilum = Bracieux ? Peut-être oui, peut-être non…

Si nous faisons abstraction du récit de César, la première mention écrite datée remonte à 886. Elle figure dans une charte de Charles le Gros qui indique un Bracidus en pays Blésois.

En 1943, Monsieur Chevallier, ancien instituteur habitant Bracieux, rédigeait une monographie du village… Il cite une note inédite de Monsieur le curé de Bracieux : « Bracieux autrefois se trouvait au confluent naturel de deux rivières, le Beuvron et la Bonnheure, et à un confluent artificiel formé au moyen de fossés, prenant l’eau de la Bonnheure près de la ferme du Chêne et l’amenant au Beuvron un peu au-dessus de Moulin Neuf. On ne possède aucun document écrit sur le pays avant le IXème siècle, une charte sans date de Charlemagne indique comme possession de l’abbaye St Aignan d’Orléans : Turino (Tour-en-Sologne) et Bercili (Bracieux ?). Braceolis pendant la féodalité désigne toujours Bracieux ».

Dans ses annotations, Monsieur Chevallier précise que sur les documents antérieurs à la Révolution, l’orthographe était Bracieulx.

Ceci n’est sans doute pas à remettre en cause mais il faut noter que sur le plan « Terrier » du domaine d’Herbault de 1624, il est écrit Bracieux et sur la carte du domaine d’Herbault-en-Sologne, établie vers la fin du même siècle, nous pouvons lire Brassieu.

On trouve par ailleurs Brassieux :

  • en 1745 et en 1780, dans l’atlas de Trudaine pour la généralité d’Orléans avec un tracé d’une portion de la route de Romorantin par Brassieux ;
  • en 1828, dans les oeuvres complètes d’Etienne Jouy, de l’Académie Française, Tome XXVII « Brassieux, petite ville de l’Orléanais ».

Nous sommes donc en droit de penser que différentes orthographes ont cohabité pendant de nombreuses années !

Qu’ont en commun les Amiot, Moreau, Pareau, Guillon, Clément, Thibault, Gervais(e), Petit, Porcher, Besnard ? Vous connaissez ces familles ? Et bien, ce sont les 10 noms de famille les plus fréquemment portés dans le canton de Bracieux, aux XVIIIème et XIXème siècles !

Des généalogistes bénévoles se sont penchés sur les actes de naissance enregistrés pendant deux siècles et leur travail est ici exploité par Maurice Vallas. Au-delà de la liste des noms les plus courants, d’autres types d’informations peuvent être analysés comme les spécificités locales ou l’origine de ces noms.

Quelles différences au plan local ?

Le canton n’est pas bien grand et pourtant l’on constate que la fréquence des noms diffère fortement selon les communes, probablement à cause de la faible mobilité. Ainsi, certains noms ne se retrouvent que dans les communes solognotes (Crouy, Chambord, Bracieux, Neuvy, Tour-en-Sologne, Bauzy, Fontaines-en-Sologne). Il s’agit des familles Aubineau, Bonneau, Chablat, Lavolé, Letort, Limosin (Limousin), Pilleboue, Rayer, Villedieu… Tandis que dans les communes du Val (Saint-Laurent, Nouan, Muides, Saint-Dyé-sur-Loire, Maslives, Huisseau-sur-Cosson, Mont-près-Chambord), se rencontrent surtout les Assier, Brion, Brouard, Bureau, Chaillant, Charnier, Chippon, Daulin, Gourreau, Mauguin, Mérillon, Passavent, Racault, Rose, Rubline, Vigreux

Quelle est l’origine des noms de famille de notre région ?

En fait, 40% des noms du canton proviennent d’un nom de baptême (voire de son diminutif), 28% d’un sobriquet donné, 18% de l’origine géographique, et enfin 15% d’une profession ou d’un lien de parenté.

La plupart des noms de baptême sont d’origine germanique :

  • Guilbert provient de wig-(combat) et behrt-(brillant),
  • Thibault de theud-(peuple) et bald-(audacieux),
  • Besnard et Bernard de hard-(fort) et bern-(ours),
  • Guillot et Guillon sont des diminutifs de Guillaume, qui vient de will-(volonté) et helm-(casque).

Les sobriquets ont pu également forger des noms de famille : les Vigreux (vigoureux), les Petit, les Chauveau (chauve), les Barbous (barbu), les Blondeau, les Brunet, les Rousseau, les Moreau (couleur de peau rappelant celle des Maures),… Mais on trouve aussi dans cette catégorie les Amiot (ami), les Gentil, les Leguay (gai), les Vaillant, les Bigot, les Passavant (« celui qui marche devant »), les Leroy, les Lecomte, les Renard, les Bureau (du tissu la bure)…

Les noms liés à l’origine géographique rattachent une personne à une ville ou à une région. C’est ainsi que se sont formés les noms suivants : DebloisChavignyChaillantBretonLimousinChartrain… Mais c’est également le cas des noms qui rappellent une particularité proche de l’habitation : les arbres ont ainsi donné leur nom aux Chesneau, aux Cormier, aux Poirier, aux Saussay (saule), les terrains boueux ou marécageux ont fourni les Bouillé ; les rivières les Duru (« du rû »)…

Les noms de profession situent la catégorie sociale de l’individu. Ce sont les noms BoucherCharbonnierCharpentierCharronMercierMeunierPorcher… mais aussi les Cosson (revendeurs), les Lefebvre (forgerons), les Rabier (marchands de raves)… Les liens de parenté sont à l’origine des GendrierLegendreFilleulParentJumeau ou Bessonnier.

Pour en savoir plus, consultez Les noms de famille du Canton de Bracieux, de Maurice Vallas, édité par le Cercle Généalogique de Loir-et-Cher en 1994. Il est aussi disponible à la bibliothèque de Bracieux !

Le PLU, adopté en décembre 2007, comporte une liste des indices et sites archéologiques identifiés à Bracieux. Vous pouvez le télécharger en version PDF.

C’est un musée libre et gratuit en grandeur nature !

Habitants, visiteurs ou promeneurs, venez découvrir Bracieux par un circuit piéton jalonné de 14 panneaux informatifs sur l’histoire de la commune.

De l’église Saint-Nicaise, au kiosque, en passant par l’ancien péage pour arriver au tramway à vapeur … l’histoire de Bracieux y est contée au fil des rues à partir de photographies anciennes, dessins, témoignages et cartes postales.

Chaque panneau illustre l’histoire du lieu et de ses gens qui l’ont fait vivre.

Élaborée par un groupe de passionnés, cette balade historique vous plongera avec délice dans le patrimoine caché de Bracieux.

Procurez-vous le livre de René Faucheux « Il était une fois Bracieux ». Collection Nos Terroirs, nos Racines, CPE Editeur (1999).
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